Les jeunes, véritables réservoirs d’énergie et de vitalité, représentent sans aucun doute un moteur essentiel pour le développement économique et social.
Les études et expériences accumulées démontrent que leur autonomisation est l’un des meilleurs investissements à long terme pour la prospérité des nations.
En soutenant et en encourageant les jeunes à prendre des initiatives dans leur vie académique et professionnelle, nous favorisons non seulement leur épanouissement personnel, mais aussi le progrès socio-économique global.
L’Autonomisation : un moteur pour la justice économique et sociale
L’objectif fondamental du processus d’autonomisation des jeunes est de les soutenir activement dans la prise d’initiatives et de décisions éclairées. Cela implique de leur offrir des opportunités d’apprentissage, de renforcer leurs compétences, et de les sensibiliser aux méthodes scientifiques et pratiques acceptables. Ce soutien vise également à promouvoir l’égalité des sexes et l’inclusion des femmes et des filles dans divers programmes de développement. En fin de compte, l’autonomisation des jeunes contribue à atteindre la justice économique et sociale, l’éradication de la pauvreté, et la construction d’une société plus équitable.
La théorie de l’autonomisation repose sur une participation active et efficace des jeunes. Cela inclut le renforcement de leur capacité à prendre des décisions collectives, la création de chances d’apprentissage et de pratique, et l’amélioration de leurs compétences. Ce processus mène à une société intellectuellement et pratiquement mature, apte à soutenir le développement durable.
Priorité à la diversification économique et à la formation professionnelle
Dans les économies peu diversifiées, il est crucial de se concentrer sur les secteurs capables d’absorber un large nombre de jeunes, qu’ils soient instruits ou non. Cela implique de ne laisser personne de côté, en offrant des opportunités d’emploi adaptées aux compétences et expériences des jeunes.
Une attention particulière doit être portée à la formation professionnelle. Les experts s’accordent à dire que l’augmentation du taux de formation des jeunes a un effet d’entraînement significatif sur la croissance du revenu national. En investissant dans la formation, les pays peuvent non seulement améliorer les compétences des jeunes, mais aussi stimuler leur contribution au développement économique.
Secteurs clés pour l’autonomisation des jeunes
1. Le Secteur Agricole
Les récentes initiatives dans le secteur agricole ont montré des résultats prometteurs. Des projets tels que la culture de légumes et de pastèques destinés à l’exportation vers les marchés européens, ainsi que la culture du blé, ont rencontré un succès notable. L’étape suivante consiste à mettre en place des coopératives agricoles pour les jeunes, financées par des fonds souverains, et à fournir des intrants et technologies agricoles pour améliorer la production. En créant ces coopératives, on pourra également développer des mécanismes pour surmonter les défis potentiels durant le processus de production et de commercialisation.
2. Le Secteur de l’élevage
Le secteur de l’élevage offre également des opportunités importantes pour les jeunes. La création de coopératives pastorales peut améliorer la productivité en optimisant les races animales, la qualité des aliments, et les stratégies de commercialisation. De telles initiatives contribueront à offrir des emplois aux jeunes ruraux, réduisant ainsi leur exode vers les villes ou l’étranger.
3. Le secteur de la pêche
Pour le secteur de la pêche, il est essentiel d’élaborer des plans pour former les jeunes des villes côtières aux métiers de la pêche et valoriser les ressources halieutiques. En intégrant les jeunes dans les services connexes à la pêche, tels que le nettoyage, l’emballage, et la réfrigération, et en réservant des quotas pour les PME dirigées par des jeunes, on crée une valeur ajoutée pour l’économie nationale.
4. Le secteur des mines
Dans le domaine minier, l’État doit initier des mécanismes de financement pour permettre aux jeunes d’acquérir les machines et équipements nécessaires. Une attention particulière doit être accordée aux jeunes des classes vulnérables pour assurer leur participation effective. Avec l’expansion des secteurs du gaz et du pétrole, il est crucial de former de jeunes cadres qualifiés pour prendre en charge ces ressources et préparer la relève des expatriés.
5. Le Secteur des services
Le secteur des services, en particulier l’économie numérique et le tourisme culturel, présente des opportunités considérables. En Mauritanie, par exemple, le développement de l’économie numérique et du tourisme culturel peut offrir de nombreuses possibilités aux jeunes, grâce aux avantages comparatifs du pays dans ces domaines.
L’Engagement des gouvernements pour l’autonomisation des jeunes
L’autonomisation des jeunes est un objectif prioritaire pour de nombreux gouvernements, ONG, et programmes internationaux. En Mauritanie, les axes du programme présidentiel de Mohamed Cheikh El Ghazouani mettent en avant des initiatives telles que la révolution agricole, l’optimisation des ressources animales, et la création d’une délégation pour la promotion de la jeunesse. Ces initiatives visent à améliorer les conditions de vie des jeunes et à favoriser leur intégration dans le processus de développement national.
L’autonomisation des jeunes est donc essentielle pour le développement économique et social durable. En leur offrant des opportunités dans divers secteurs clés et en investissant dans leur formation et leur intégration professionnelle, nous contribuons non seulement à leur propre avenir, mais aussi à celui de la société dans son ensemble. Le soutien aux jeunes ne doit pas seulement être une priorité, mais aussi un investissement stratégique pour bâtir un avenir prospère et équitable.
Nevissa Ahmed Dewla
Coordinatrice Générale du Centre Universitaire d’Employabilité et Formation de l’Université de Nouakchott Al Asriya
Membre de la Commission Jeunesse (Présidentielle 2024)
nevissa81@gmail.com
