Ces trois pays du Sahel dirigés par des militaires ont formé, fin 2023, l’Alliance des États du Sahel (AES), une union défensive devenue ensuite une confédération. L’AES est confrontée notamment aux défis sécuritaires que représente l’expansion des groupes jihadistes et rebelles dans la région.
Après l’union politique de l‘AES en confédération scellée à l’été 2024, le Mali, le Burkina Faso et le Niger font désormais un pas de plus dans leur partenariat en matière de défense : 5 000 soldats des armées des trois pays vont être regroupés pour créer une « force unifiée », a annoncé le ministre nigérien de la Défense, le général Salifou Mody, mardi 21 janvier.
« Dans cet espace commun, nos forces pourront désormais intervenir ensemble », a-t-il expliqué. Cette « force unifiée, qui est pratiquement prête, a un effectif de 5 000 hommes », a-t-il encore précisé. Elle « aura non seulement son personnel, mais aussi ses moyens aériens, ses moyens terrestres, ses moyens de renseignement et, bien sûr, son système de coordination », a ajouté le ministre lors d’une interview à la télévision publique nigérienne.
Concernant le délai avant les premières opérations, le général a assuré qu’il s’agissait d’une « question de semaines ».
Lutter contre les groupes jihadistes
Le vaste territoire des pays de l’AES fait face à des attaques jihadistes récurrentes, comme le 11 janvier dernier avec cette embuscade qui a ciblé des militaires burkinabè dans nord-est du pays, entre Dori et Seytenga, et revendiquée par l’État islamique au Grand Sahara (EIGS).