Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel pour la Mauritanie (PRAPS-MR), financé par la Banque mondiale, a développé dans le cadre de sa première et seconde phase de mise en œuvre une approche participative ayant permis la construction (et l’équipement) de marchés à bétail d’un nouveau type dans plusieurs wilayas du pays.
La première phase du PRAPS qui a été mise en œuvre de 2016 à 2021 avait vu l’érection de marchés à bétail dont les dimensions varient de 2 à 3 ha dans les wilayas du Hodh Echargui, du Hodh El Gharbi, de l’Assaba, du Gorgol, du Brakna, du Trarza, du Tagant et du Guidimakha, soit un total de 18 infrastructures dont la majorité est aujourd’hui fonctionnelle avec une fréquentation moyenne d’environ 200 usagers par jour et par marché.

La seconde phase 2 du Projet qui a démarré en 2022 a également permis le lancement des travaux de construction de 12 nouveaux marchés à bétail dont 07 marchés dans la seule wilaya du Hodh Echargui, 03 marchés au Brakna et auTrarza, et 02 marchés dans les wilayas de l’Assaba et du Guidimakha.

Ces marchés comprennent généralement un hangar bétonné servant d’abris aux marchands de bétail en cas d’intempéries, une rampe de chargement /déchargement des animaux, un forage équipé desservant des abreuvoirs répartis dans l’aire du marché, des locaux servant de magasins, une pharmacie vétérinaire, un bureau de travail pour les membres du Comité de gestion du marché, des latrines et un espace de prière.

Les bénéficiaires de ces infrastructures marchandes sont les éleveurs, les commerçants de bétail, les bouchers et les clients.

« L’infrastructure construite par le Projet est très importante pour nous parce qu’elle nous offre aujourd’hui un cadre idéal et sécurisé pour les transactions entre commerçants et clients.

La présence de nombreux commerçants et de clients nationaux ou venant d’autres pays limitrophes comme le Mali et le Sénégal nous permet aussi d’accroître nos revenus et nos capacités à négocier de meilleurs prix », explique Yéro Oumar, commerçant de bétail et membre du Comité de gestion du Marché de Medbougou (Moughtatta de Kobeni).

Mohamed Chbih, un autre commerçant de bétail de ce marché, se réjouit quant à lui du forage implanté à l’intérieur dudit marché par le Projet : « Nous n’avions plus des soucis de disponibilité d’eau.

Avant cela, nous faisions appel à des charretiers, vendeurs de barils d’eaux, pour abreuver nos animaux. Maintenant, dit-il, la source d’eau est toute proche. Ce qui nous nous permet de réduire nos charges et de générer davantage de bénéfices sur les ventes. »







