Un atelier de renforcement des capacités numériques et du plaidoyer en ligne s’est tenu à Nouakchott du 12 au 14 novembre. Organisée par le Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains (CSVVDH), en collaboration avec UK Inter Development et WILDAF AO, cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet WISH2-WACA Lot 1, consacré à la promotion de la santé reproductive des femmes.
Pendant trois jours, dix jeunes cybersactivistes ont été formés à une série de modules couvrant les droits humains, l’égalité de genre, les violences basées sur le genre, la masculinité positive, la communication digitale ainsi que la mise en œuvre de stratégies de plaidoyer numérique. L’objectif affiché : renforcer la présence citoyenne en ligne pour défendre les droits des femmes et des filles en Mauritanie.
Dans son allocution d’ouverture, Mme Lalla Aiché Ouedraogo, présidente du CSVVDH, a insisté sur le rôle central du numérique dans la transformation sociale et la lutte contre les discriminations.
« Le numérique n’est plus seulement un espace d’expression, mais un véritable terrain d’engagement citoyen. À travers cette formation, nous voulons donner aux jeunes les outils nécessaires pour devenir des acteurs influents de la promotion des droits humains, porteurs de messages fondés sur la dignité, l’égalité, la justice et le respect », a-t-elle déclaré.
Elle a également souligné la responsabilité des participants dans la construction d’un environnement virtuel plus sûr et inclusif :
« Vous êtes appelés à devenir des voix engagées pour soutenir les femmes, défendre leurs droits fondamentaux et contribuer à briser les tabous qui freinent leur accès à l’information, aux soins et à l’autonomie. Votre engagement doit s’ancrer dans nos valeurs culturelles tout en s’ouvrant aux principes universels des droits humains. »
Mme Ouedraogo a rappelé l’importance de lutter contre les violences basées sur le genre, tout en promouvant une communication numérique éthique et responsable. Elle a encouragé les jeunes à faire du cyberactivisme un levier de changement positif au service de la société.
De son côté, Cheikh Saadbouh Aidara, chef de projet et point focal de l’ONG RAES, a mis l’accent sur la nécessité d’impulser un changement social respectueux des communautés concernées. Il a appelé les jeunes activistes à jouer un rôle moteur dans l’évolution des mentalités et dans la création de contenus numériques responsables :
« Les changements doivent servir l’intérêt des populations. Votre production doit être positive, ancrée dans le respect, et orientée vers la levée des tabous liés à la santé reproductive. »
Un engagement renouvelé pour les droits des femmes et des filles
À l’issue de la formation, les organisateurs ont réaffirmé leur volonté de renforcer les compétences numériques des jeunes afin d’en faire des acteurs clés de la justice sociale, de l’égalité de genre et de la santé reproductive.
Les participants, désormais mieux préparés, ont exprimé leur reconnaissance envers le CSVVDH et ses partenaires. Ils ont également renouvelé leur engagement à devenir de véritables ambassadeurs et ambassadrices des droits des femmes et des filles sur les plateformes numériques. Ils se sont engagés à partager les compétences acquises avec leurs pairs, contribuant ainsi à amplifier l’impact de cette initiative au-delà du cadre de l’atelier.
