Face à l’intensification des effets du changement climatique sur le littoral mauritanien, le Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA) déploie au Parc national du Diawling une approche intégrée axée sur la protection des écosystèmes, le renforcement des défenses naturelles et la résilience des communautés côtières.


Le Programme WACA poursuit le déploiement d’actions structurantes au Parc national du Diawling, dans le sud-ouest de la Mauritanie, avec pour ambition de lutter durablement contre l’érosion côtière et de renforcer la résilience des communautés riveraines face aux effets du changement climatique..

Mis en œuvre par les autorités nationales avec l’appui technique et financier de la Banque mondiale, le programme WACA finance au sein du parc un ensemble d’interventions intégrées combinant infrastructures de protection, restauration écologique, planification stratégique et développement local durable.
Des infrastructures pour contenir l’érosion
Parmi les réalisations majeures figurent la réhabilitation et l’extension de digues existantes dans le bas delta du fleuve Sénégal. Ces ouvrages contribuent à réduire les risques d’érosion et d’inondation, tout en assurant la protection des zones habitées, des terres agricoles et des écosystèmes sensibles du parc.

La mangrove, pilier de la stratégie écologique
La restauration des mangroves occupe une place centrale dans l’approche du projet. Considérées comme de véritables barrières naturelles contre l’érosion côtière, elles font l’objet d’opérations de plantation, notamment dans la zone transfrontalière avec le Sénégal. Ces actions visent à stabiliser les berges, préserver la biodiversité et renforcer les capacités naturelles d’adaptation aux chocs climatiques.

Planification et résilience à long terme
Dans une logique de durabilité, le programme finance également des études prospectives territoriales et participatives destinées à doter le Parc national du Diawling de plans de gestion à long terme. Ces travaux intègrent des stratégies d’adaptation pour les communautés locales, en particulier celles de Ndiago, fortement exposées aux aléas climatiques.

Écotourisme et développement local
WACA soutient par ailleurs des études de faisabilité pour la création de plages artificielles transfrontalières et la promotion de l’écotourisme dans des sites stratégiques comme la Baie de l’Étoile. L’objectif est de concilier protection de l’environnement et création d’opportunités économiques durables pour les populations riveraines.
Une approche communautaire inclusive
L’implication des communautés locales constitue un axe fondamental du programme. Des mesures communautaires de réduction des risques de catastrophes et des projets de restauration des moyens de subsistance — pêche, agriculture et activités génératrices de revenus — sont mis en œuvre afin de renforcer la résilience socio-économique des populations.
Le rôle des partenaires de terrain
Aux côtés des institutions nationales et internationales, plusieurs organisations de la société civile participent à la mise en œuvre opérationnelle des activités. Des ONG locales, à l’image de l’ONG Amami, interviennent notamment dans la mobilisation communautaire, la coordination locale et le suivi des actions environnementales.
Partenaire du programme WACA depuis 2021, l’Association des Journalistes Amis du Littoral (AJAL) a organisé, le 25 décembre, une visite de terrain au Parc national du Diawling. Objectif : documenter les réalisations du projet, mettre en lumière les bénéfices pour les communautés riveraines et sensibiliser l’opinion publique aux défis liés à l’érosion côtière et au changement climatique.
À travers ces interventions, le programme WACA s’inscrit dans une dynamique régionale visant à renforcer durablement la résilience des zones côtières ouest-africaines, en répondant de manière intégrée aux enjeux environnementaux, climatiques et socio-économiques.
Sow Alassane


