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Mauritanie : Blanchissement d’esclavage de mineur

Les auteurs présumés sont Maïma mint Lou Ould Bahi et l’époux Baba Mohamed, tous de la tribu Rgueybat et natifs de Galb Jmel. La localité, proche du département de Oualata, à 200 km de Néma, chef-lieu de la région du Hodh Charghi, près du Mali, est située à 1200 km de Nouakchott, la capitale.

La proie attestée est le garçon Barka Ahmed, né en 2012 à Galb Jmel.

Lorsque Maïma mint Lou Ould Bahi est allé rendre visite à ses beaux-parents à Galb Jmel, ils lui ont offert l’enfant esclave, Barka Ahmed. Depuis les temps immémoriaux, il était d’usage, parmi les familles nobles de l’ethnie arabo-berbère, de marquer ainsi une considération insigne au destinataire du présent.

Maïma et son époux se sont installés à Zouérate, ville distante, d’environ quelques 2000 kilomètres, à l’extrême nord de la Mauritanie. Elle abrite d’ailleurs les principales activités de la Société nationale industrielle et minière (Snim). La dame s’est affichée en compagnie du mineur noir qui la servait, d’où la curiosité des militants de l’Ira. Après investigation et recoupements, une délégation d’activistes s’est rendue, au commissariat de police, le 14/08/2024, pour dénoncer une suspicion de crime.

Le flagrant délit a été aussitôt constatée : A l’arrivée des enquêteurs, le gamin effectuait des travaux de ménage au bénéfice de la susdite.

Lorsque les agents de la force publique lui ont demandé l’identité de Barka et la nature de la relation entre elle et lui, Maïma répondit que son propre mari le lui a amené. Immédiatement, le couple a été mis aux arrêts. Il convient de le préciser, le Procureur Mohamed Vall Mouchteba et le Commissaire Mohamed Mahmoud Tiyib Bowba ont témoigné beaucoup de complaisance aux prévenus ; ainsi, permettaient-ils, à madame, de passer la nuit chez elle avant de revenir le lendemain.

Le géniteur de Barka Ahmed a été conduit de Oualata à Zouérate où il se présenta le 20/082024. Interrogé, il nia le lien tribal avec les personnes mises en examen, inférant, de l’argument spécieux, l’inexistence d’une infraction d’esclavage. En général, importe-t-il de le souligner, ce genre de témoignage est préalablement délibéré, d’un commun accord, entre les protagonistes de tels contentieux. Devant l’insistance des éléments en charge de mener l’interrogatoire, il prétendit avoir confié son fils, à des bienfaiteurs qui devaient le mettre à l’école. Le procureur, sceptique, ordonna d’accorder, à l’Inspection des affaires sociales, la garde de Barka Ahmed, sous la supervision du père.

Le 22/08/2024, le procureur décida de placer, ce dernier, sous contrôle judiciaire et le renvoya à Néma. En revanche et contre toute logique, il fit libérer le couple, sans explication.

Le parquet, la gendarmerie, la police, l’administration territoriale et les magistrats rivalisent de zèle logistique et relationnel à renforcer le déni et l’occultation ; de connivence spontanée, ils simulent des interrogatoires avec les parents des victimes qui sont eux-mêmes victimes. Aux fins de soigner la façade de l’Etat de droit, le personnel voué à la contrefaçon abuse de paravents trompeurs, grâce à l’inflation de lois pénalisant l’esclavage. La multiplicité des tribunaux ad-hoc vient compenser l’impunité des contrevenants. In fine, les vieux réflexes d’autodéfense et de solidarité dans la fraude prévalent toujours. Ainsi fonctionne la justice de la République islamique de Mauritanie, le fameux pays des minarets et des érudits.

Nouakchott, le 13 septembre 2024

La commission de communication

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