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Mauritanie : Un militant de l’égalité, de nouveau malmené .. Communiqué

Sur la foi des vérifications requises par l’attribution du statut, SOS Esclaves Mauritanie a conferé dans un communiqué intitulé « Un militant de l’égalité, de nouveau malmené », à Ahmed Samba Abdellahi, la qualité de détenu d’opinion.

L’organisation  atteste également qu’il est « persécuté à cause de ses idées de défense de la citoyenneté », interpellant  la Commission nationale des droits de l’Homme (Cndh) et  les Commissariat aux droits de l’homme à assurer leur responsabilité en la matière.

Ci-après le communiqué de SOS-Esclave : 

Sos Esclaves-Mauritanie vient d’apprendre, non sans inquiétude, l’arrestation et le dépôt à la prison civile de Nouakchott, de l’un de ses membres fondateurs, Ahmed Samba Abdellahi et ce depuis le 16 janvier 2025. 

Les autorités s’obstinent à le punir d’avoir publié, sur sa page Facebook, de récurrents témoignages qui démontrent, preuves à l’appui, les discriminations durant le processus de recrutement et de promotion du personnel de la fonction publique. 

D’ailleurs, les récents nominations au sein du corps diplomatique viennent confirmer la solidité de l’argument. 

A la faveur de ses écrits, – en langue Arabe – l’auteur s’insurge notamment contre la marginalisation des cadres issus de la communauté des descendants d’exclaves, groupe d’origine subsaharienne. 

Dans la Mauritanie des régimes militaires sous maquillage civil, l’engagement pour l’égalité raciale et linguistique est sanctionné comme une incitation à la haine.


D’abord limogé, le 1er octobre 20024, de son poste d’Inspecteur des finances, il sera séquestré, dès le lendemain, par la gendarmerie nationale, pendant quelques semaines puis libéré, hors de toute procédure de justice. 

Ses avocats avaient introduit, auprès du Conseil constitutionnel, une requête en illégalité des prescriptions portant « sur l’immunité des symboles de l’Etat » et le « délit de cybercriminalité ». 

De telles dispositions, d’ailleurs controversés, servent, d’abord, à museler les opposants, en particulier les dénonciateurs du racisme et de l’hégémonie ethno-tribale.


Sur la foi des vérifications requises par l’attribution du statut, SOS Esclaves Mauritanie confère, à Ahmed Samba Abdellahi, la qualité de détenu d’opinion et atteste qu’il est persécuté à cause de ses idées de défense de la citoyenneté. 

La non-violence de son propos ne soufre le doute. De surcroît, les antécédents de bavures, de mauvais traitement et d’impunité globale dans son pays, autorisent la crainte de le voir subir, en captivité, des atteintes crédibles à l’intégrité de sa personne.


La présente communication s’adresse – en priorité et suivant le caractère de l’urgence – à la Commission nationale des droits de l’Homme (Cndh) et au Commissariat éponyme, deux institutions de la République islamique de Mauritanie.
Nouakchott, le 27 janvier 2025

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