Le programme politique du candidat de la Coalition Antisystème Biram Dah Abeid aux élections présidentielles du 29 juin courant vient d’être porté à la connaissance du public. S’articulant autour de plusieurs axes clés, la publication dudit programme intervient dans le cadre de la campagne électorale qui bat son plein depuis samedi soir dernier et mettant en compétition en plus du candidat antisystème 6 autres dont le Président candidat à sa propre succession Ghazouani.
Ci-après l’intégralité dudit programme :
Eradication de l’esclavage et de ses séquelles :
Lancement d’une enquête indépendante et impartiale sur l’esclavage et ses pratiques apparentées ;
Evaluation des mesures prises par les autorités nationales et locales face à des pratiques d’esclavage qui leur sont signalées ;
Adoption des mesures de réparation pour les victimes d’esclavage ;
Rendre l’instruction primaire effectivement obligatoire et gratuite jusqu’à 12 ans ;
Mener des campagnes de sensibilisation contre l’esclavage rappelant que l’esclavage est, selon les textes, un crime contre l’humanité et que les auteurs peuvent être poursuivis auprès des tribunaux nationaux et par la Cour pénale internationale ;
Reconnaître toutes les organisations antiesclavagistes ;
Le Règlement du passif humanitaire
La résolution du passif humanitaire à travers une justice transitionnelle est une autre mesure d’apaisement qui aiderait à restaurer la confiance, dissiper les préjugés et réconcilier les Mauritaniens avec eux-mêmes. Sur la base des sempiternelles revendications des victimes et ayants droit, l’État veillera à satisfaire les quatre devoirs :
Le devoir de vérité ;
Le devoir de justice ;
Le devoir de réparation ; et
Le devoir de mémoire ;
Moi Biram DAH ABEID, Président de la République, je m’engage à :
– Abroger la loi d’amnistie ;
– Organiser le retour immédiat des déportés mauritaniens du Sénégal et du Mali ;
– Surmonter tous les obstacles communautaires grâce à un dialogue social franc et évoquer sans tabous les questions qui fâchent et partir sur de nouvelles bases dépourvues de freins, d’écueils et surtout de haine viscérale ;
– Instaurer un État de droits où chaque être jouit de respects, mais de ses droits et accomplit ses devoirs ;
– Instaurer un État de citoyenneté et de civisme ;
– Garantir un enseignement républicain c’est-à-dire, la gratuité d’une école uniformisée visant la qualité et non la quantité avec les meilleures approches ;
– Moraliser l’administration en vue d’une bonne gouvernance tous azimuts dont le gage est la promotion des compétences ;
Construction de logements sociaux
Plusieurs options :
On mettra en concurrence les constructeurs internationaux (turcs, chinois, européens) pour la réalisation de programmes immobiliers et on négociera dans la transparence…. L’état met à disposition des terrains aux entreprises nationales qui construisent les logements sociaux. Ces dernières emprunteront auprès des banques à des taux préférentiels et construisent les logements sociaux. On les exonère de charges sociales et l’état attribue aux démunis qui payeront un loyer très modeste sur 30 ans voire plus. L’état construit lui-même … vu le niveau de notre endettement, nous attendrons d’assainir la situation en reprenant tous les biens spoliés par les fonctionnaires indélicats puis on construira et on redistribuera. La solution la plus probable sera réservée à une partie de la rente gazière : 5 % qui sera réservée au logement social. Les sociétés construiront et c’est toujours l’état qui distribuera pour éviter que ce soit les mêmes qui en profitent (nous connaissons tous comment sont terminés les projets SOCOGIM).
Moi Biram DAH ABEID, Président de la République, je m’engage à :
– Instaurer le revenu minimum universel : le revenu minimum universel (RMU) est une proposition de politique sociale qui garantirait à chaque individu, quelle que soit sa situation économique, un revenu de base. L’idée est de fournir à tous les citoyens un montant d’argent régulier, sans condition ni obligation, pour subvenir à leurs besoins fondamentaux tels que la nourriture, le logement et les vêtements. Cette proposition suscite des débats animés, avec des partisans argumentant qu’elle pourrait réduire la pauvreté, favoriser l’entrepreneuriat et fournir une sécurité financière à tous, tandis que ses détracteurs soulignent des préoccupations concernant les coûts financiers, les effets sur la motivation au travail et les implications pour le système de protection sociale existant. Des expériences pilotes et des études sont en cours dans plusieurs pays pour évaluer les implications et les impacts potentiels d’un revenu minimum universel ;
– Sensibiliser et prévenir : mettre en place des campagnes de sensibilisation dans les régions les plus touchées afin d’informer les communautés sur les problèmes auxquels les personnes vulnérables sont confrontées et les ressources disponibles pour les aider.
– Favoriser l’accès à l’éducation : développer des programmes d’éducation spécifiques pour les enfants issus de milieux défavorisés, en veillant à ce qu’ils aient accès à une éducation de qualité et à des ressources pédagogiques adéquates ;
– Favoriser l’Accès à la santé : améliorer l’accès aux soins de santé de base en renforçant les infrastructures de santé dans les régions les plus démunies, en fournissant des médicaments essentiels et en formant le personnel médical local ;
– Lutter contre la pauvreté : mettre en place des programmes de microcrédit et d’entrepreneuriat pour permettre aux personnes vulnérables de développer leurs compétences et de générer des revenus durables ;
– Mettre en place une assistance alimentaire : établir des programmes d’aide alimentaire pour les personnes les plus démunies, en collaboration avec des organisations humanitaires locales et internationales ;
– Protéger des droits : renforcer les mécanismes de protection des droits des personnes vulnérables, en particulier les femmes, les enfants et les personnes à mobilité réduite, en mettant en place des systèmes de prévention et de signalement des abus ;
– Favoriser l’Insertion sociale : mettre en place des programmes visant à faciliter l’intégration sociale et professionnelle des personnes vulnérables, en leur offrant des opportunités de formation et d’emploi ;
– Renforcer des capacités : former les acteurs locaux et les institutions gouvernementales sur les questions liées aux personnes vulnérables, afin de renforcer leurs capacités à mettre en oeuvre des politiques et des programmes efficaces ;
Ces mesures pourraient constituer une base solide pour un plan Marchal visant à aider les personnes vulnérables en Mauritanie. Toutefois, il est important de prendre en compte les spécificités de la situation locale et de collaborer avec les acteurs concernés, telles que les organisations non gouvernementales, les agences gouvernementales et les communautés locales, afin de s’assurer de l’efficacité et de l’impact de ces interventions.
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